Le trading à haute fréquence pourrait cesser pour la France
Le ministre français des Finances, Pierre Moscovici, a annoncé aujourd'hui que son gouvernement interdirait le trading automatisé à haute fréquence, ainsi que les "opérations spéculatives sur les matières premières".
Moscovici, dans une interview radio-télévisée à RMC et BFM TV, a souligné que ces dispositions seront précisées dans le projet de loi de réforme bancaire que le Conseil des ministres doit approuver mercredi prochain.
Il a écarté l'hypothèse évoquée ces derniers mois d'obliger les banques à créer des entités différentes pour le métier de marché, mais a souligné que son intention est de "dissocier fortement les activités spéculatives des activités utiles" pour l'économie.
Il a insisté sur le fait que la promesse électorale de l'actuel président français, le socialiste François Hollande, de séparer les activités de banque privée des activités spéculatives, mais "de manière intelligente" pour préserver le soi-disant "modèle de banque universelle" qui existe en France, s'accomplir et qui emploie 400 000 personnes.
Entre août et février, l'Autorité des marchés financiers (AMF) avait interdit les ventes à découvert à nu d'actions de banques et d'assurances pour lutter contre la spéculation.
Une fois cette interdiction levée, le régulateur boursier a imposé l'obligation de déclarer les positions courtes sur les actions et de livrer dans les trois jours les titres attribués par un investisseur qui les avait vendus par ce mécanisme.
D'autre part, Moscovici a déclaré aujourd'hui que l'exonération de cotisations aux entreprises, qui sera lancée à partir de l'année prochaine pour un montant global de 20 milliards d'euros pour accroître leur compétitivité, pourrait apporter 0,5 point de produit intérieur brut (PIB).
Le ministre avait dit début novembre qu'il espérait que ce dispositif créerait "des centaines de milliers d'emplois" d'ici la fin du mandat de Hollande en 2017.
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